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FOCUS BUSINESS : Les mécanismes de la croissance

Les mécanismes de la croissance passent inévitablement par l’investissement et les exportations des divers produits marchands. Encore faut-il améliorer la productivité et augmenter l’offre pour satisfaire les besoins du marché intérieur tout en dégageant un excédent à exporter. Certaines entreprises totalement exportatrices travaillent exclusivement pour l’exportation. Pour relever les défis des investissements et des exportations, au cours des années à venir, du chemin reste encore à parcourir. Toutes les parties prenantes, à savoir l’administration publique, les partenaires sociaux et les professionnels dans les différents secteurs doivent mettre la main à la pâte. La Tunisie dispose d’un cadre juridique favorisant l’investissement qui est incitatif comparé à d’autres lois promulguées par certains pays.
Les investisseurs étrangers et locaux ont droit, en effet, à une batterie d’avantages pour les encourager à créer leurs projets dans notre pays et particulièrement dans les zones dites de développement régional qui comptent un nombre important de chômeurs et qui ont souffert, des années durant, des effets pervers du déséquilibre régional. Mais en l’absence d’une vision prospective de l’investissement, certains investisseurs se sont montrés réticents et n’ont pas encore manifesté leur intérêt pour investir dans notre pays. D’où la nécessité de continuer à mener des campagnes promotionnelles agressives dans les pays ciblés et à fortes potentialités pour attirer un nombre maximum d’investisseurs toutes nationalités confondues. C’est ainsi que l’on pourrait diminuer le taux de chômage dans notre pays, assurer un transfert technologique et améliorer la compétitivité de notre économie qui se caractérise encore par une valeur ajoutée assez basse, ne reflétant pas, en tout cas, les ambitions du tissu industriel.
Parallèlement, l’exportation constitue un autre mécanisme de la croissance. La Tunisie est appelée, malgré la conjoncture internationale caractérisée par la récession et la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, de dénicher de nouveaux marchés non seulement en Europe —qui demeure notre premier partenaire— mais aussi dans les continents lointains comme ceux de l’Amérique et de l’Asie sans négliger, bien entendu, le continent africain. Des initiatives privées et publiques ont été lancées, récemment, pour pénétrer dans ces marchés, mais elles demeurent limitées et insuffisantes pour assurer la croissance escomptée.
D’autant plus que le déficit de la balance commerciale est devenu structurel avec des importations en augmentation constante. Un travail sérieux devrait également être fait au niveau de l’innovation et de la créativité pour mettre sur le marché des produits améliorés ou innovants qui pourraient intéresser de nombreux consommateurs au double niveau local et international. On ne peut pas espérer élever le niveau des exportations avec des produits traditionnels sans une touche innovante. Les centres de recherche-développement ont du pain sur la planche et sont appelés à rapprocher leurs travaux au système productif.

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